En matière d’extension, une véranda, c’est quand même vachement sympa. Mais en ces temps où le sacro-saint PEB détermine quasiment tout, est-ce vraiment une bonne idée ? La véranda ne va-t-elle pas plomber le bilan de votre maison ?

C’est lumineux, c’est aussi une transition douce vers le jardin, un endroit où le café prend immédiatement un meilleur goût ! Dans certains pays, elles sont d’ailleurs appelées les « jardins d’hiver ». Voilà qui laisse rêveur, non ? Tout cela est fort joli, mais justement, en hiver, on y met les pieds ou pas ? Faut-il la chauffer ? Quel impact pour le PEB ?
La véranda est un cas à part !
Une véranda peut améliorer votre confort, capter une belle dose de chaleur solaire gratuite (ce qui est un gain d’énergie passive non négligeable) mais elle augmente aussi le volume à chauffer, et donc la consommation potentielle. Quid donc pour le PEB ?
Une chose est sûre : agrandir un logement en Belgique, que ce soit en Wallonie, à Bruxelles ou en Flandre, vous plonge automatiquement dans les règles de Performance Énergétique des Bâtiments. Les Régions fixent les normes, mais le principe reste le même : isolation, ventilation, surchauffe…
Avant tout : l’urbanisme, votre nouveau meilleur ami
Avant de choisir la couleur des châssis, rendez une petite visite à votre Service urbanisme communal. Il faut savoir si votre projet doit passer par un permis d’urbanisme, une déclaration urbanistique préalable, ou s’il bénéficie d’une procédure simplifiée, ce qui est bien souvent le cas si votre extension présente une superficie inférieure à 30 m². Un architecte peut aussi s’avérer précieux ! Dans tous les cas, votre véranda doit être déclarée !
Le cas où la véranda est chauffée
Si vous comptez en faire un vrai volume habitable, la véranda devra respecter les normes d’isolation et de ventilation en vigueur pour les nouvelles constructions… mais uniquement sur le volume ajouté.
Et c’est clairement la tendance du moment : les vérandas modernes ne sont plus ces glacis d’hiver impraticables ou ces saunas infernaux en été. On y trouve un vitrage ultra performant, avec des films solaires, voire parfois même des vitres chauffantes. Tout cela a un coût, bien entendu, mais cela transforme complètement notre perception de cet espace.
Cela veut dire :
- double vitrage super isolant au minimum,
- parois et toiture respectant les normes (à vérifier auprès de votre service d’urbanisme, les normes peuvent évoluer avec le temps et selon la région),
- système de ventilation adéquat,
- maîtrise du risque de surchauffe (car oui, une véranda peut se transformer en sauna fin juillet).
Bonne nouvelle : vous n’êtes pas obligé de remplacer les anciennes fenêtres du reste de la maison. Le PEB vise l’extension, pas toute votre habitation.
Et si la véranda n’est pas chauffée ?
Ici, tout change. Une véranda non chauffée, séparée du logement par une porte, une baie vitrée ou un mur, n’entre pas dans le périmètre PEB… à deux conditions :
- être effectivement isolée du volume chauffé,
- et que les éléments de séparation respectent les normes d’isolation actuelles s’ils sont neufs ou modifiés.