Ces petits appareils promettent un frigo plus frais et surtout, moins de gaspillage à tous les niveaux. Sont-ils utiles ou juste tendance ?

On ne va pas se mentir, nos frigos sont parfois de véritables laboratoires du quotidien. Entre un fromage puissant acheté à la ferme, quelques légumes qui ont connu des jours meilleurs et un reste de pâtes qu’on jure de finir « demain », les odeurs et le gaspillage s’invitent vite à la fête. Résultat : même en essayant d’être disciplinés, on finit toujours par retrouver un fruit rabougri ou une salade à moitié liquéfiée. C’est précisément dans cette réalité que les purificateurs d’air de frigo ont trouvé leur public.
Depuis une bonne grosse année environ, ils se multiplient : petits, design, autonomes et souvent rechargeables, ils promettent de réduire les mauvaises odeurs, de ralentir le mûrissement, et même de prolonger la durée de vie des fruits et légumes. De quoi éveiller la curiosité d’un consommateur déjà bombardé d’innovations « smart » pour la maison ?
Une techno qui ne date pas d’hier
Sous leur apparence futuriste, ces appareils reposent sur des techniques bien connues : ionisation, ozone, filtres actifs, et plus récemment photocatalyse, un procédé utilisé depuis longtemps dans la purification de l’air. Son principe ? Réduire l’éthylène, le gaz responsable du mûrissement, et neutraliser certains micro-organismes.
Certains modèles deviennent même de petits objets de recherche. C’est le cas d’Holus — un purificateur développé par un jeune entrepreneur français — qui utilise justement la photocatalyse et revendique deux ans de tests et une validation par un laboratoire indépendant. Une belle vitrine pour une technologie qui, au fond, existe déjà ailleurs mais n’avait encore jamais été miniaturisée pour les frigos du quotidien.
Gadget ou réelle amélioration ?
Il faut reconnaître que ces appareils offrent une amélioration tangible. Les odeurs fortes diminuent, les légumes semblent tenir un peu plus longtemps et l’air intérieur reste plus stable. Pas de miracle au programme, mais une évolution sensible à en croire certains retours.
Les fabricants – et Holus en tête – n’hésitent pas à mettre en avant l’impact potentiel sur le gaspillage alimentaire. Un enjeu immense, surtout quand on lit des chiffres comme les 10 millions de tonnes perdues chaque année en France. Même si les données exactes varient selon les études, difficile de nier que nos frigos jouent un rôle clé dans ces pertes. Un purificateur d’air ne fera pas disparaître nos oublis, mais il peut réduire les effets d’un stockage imparfait.
Holus, un bon exemple de cette nouvelle génération
Holus n’est pas le seul sur le marché, mais son histoire illustre bien cette tendance. Son créateur, Mathis Desbrière, affirme que son appareil peut doubler la durée de vie des fruits et légumes et fonctionner 14 jours sans recharge. Il cite même des économies annuelles potentielles : 179 € de nourriture et 28,75 kg de fruits et légumes préservés.
Alors, indispensable ? Non, certainement pas. Le mieux est encore de s’organiser au mieux pour éviter tout gaspillage ! Complètement inutiles ? Non plus, car leur utilité a été démontrée. Le coût ? Selon le modèle et la technologie, entre une dizaine et une centaine d’euros…