Se chauffer grâce aux égouts : une solution d’avenir ?

Aussi étonnant que cela puisse paraître, il est possible de se chauffer en récupérant la chaleur des eaux usées qui ruissellent dans nos égouts. Cela s’appelle la riothermie et voici comment cela fonctionne.

Erik McLean

C’est un concept relativement récent qui, crise énergétique oblige, fait son petit bonhomme de chemin auprès des autorités publiques. On le sait, en utilisant les calories contenues dans l’air et dans le sol, on peut chauffer une habitation. C’est le principe de la pompe à chaleur. La même technique peut être appliquée aux eaux usées qui ruissellent dans les égouts de nos villes. En effet, des millions de kilowattheures d’énergie thermique s’évadent chaque année par les canalisations d’eaux usées qui demeurent tièdes tout au long de l’année. L’idée est d’en récupérer une partie pour chauffer des bâtiments.

Chaleur constante

Les millions de litres d’eau chaude rejetés quotidiennement dans les canalisations ne refroidissent pas immédiatement, cette eau affichant une température oscillant entre 10 et 20° suivant la saison mais aussi le moment de la journée. Selon plusieurs études, les eaux usées rejetées par 100 habitants permettraient de chauffer jusqu’à 10 foyers !

Une fois n’est pas coutume, les Suisses ont pris les devants en la matière et ce il y a déjà 40 ans ! À Bâle, les premières expériences de récupération de la chaleur des eaux usées datent de 1982. Les vestiaires et les douches d’un centre sportif, des habitations à Zwingen ou encore un réseau de chaleur à Binningen bénéficient de ce gisement depuis plus de trois décennies. Rapidement, des dizaines de communes des environs ont décidé de s’équiper de systèmes de récupération similaires.

Comment cela fonctionne-t-il ?

Le principe est somme toute assez simple : le long du trajet des eaux grises, on dispose un échangeur de chaleur dans lequel circule un fluide caloporteur. Les calories que ce dernier récupère sont ensuite rapatriées vers une pompe à chaleur qui peut porter jusqu’à 65° la température du fluide d’un système de distribution de chaleur. On peut bien entendu lui adjoindre une chaudière conventionnelle par souci de sécurité ou s’il est nécessaire de produire de l’eau à des températures plus élevées que 65°. Il s’agit alors d’un système hybride.

Bon pour la planète !

Le bilan climatique de ce type de système est prometteur. En effet, une étude des services des bâtiments du canton de Zurich a montré que, dans une configuration relativement favorable, les émissions de CO2 peuvent être divisées par 5 dans le cas du remplacement d’une chaudière à mazout !

Réversible !

C’est d’autant plus le cas si le système prévoit une utilisation réversible en mode “froid” : les eaux usées, dont la température reste inférieure à celle de l’air ambiant en été, alimentent alors la pompe à chaleur en froid.

Lentement mais sûrement la Belgique emboîte le pas à cette approche novatrice. En effet, à Uccle, des égouts récemment rénovés par Vivaqua ont été équipés d’échangeurs de chaleur qui vont permettre de chauffer mais aussi de refroidir plusieurs bâtiments publics de la commune bruxelloise.

✨ Vous êtes à la recherche de la propriété parfaite ou souhaitez vendre un bien immobilier ? Découvrez notre site de petites annonces immobilières, votre ressource incontournable pour trouver et vendre des biens en Belgique ! Que vous cherchiez à acheter, louer, vendre ou investir, notre plateforme regorge d'annonces immobilières pour tous les goûts et budgets. 🏠 🔍 Ne perdez plus une minute, explorez notre site de petites annonces immobilières dès maintenant et trouvez le bien immobilier qui répondra à toutes vos attentes ! 🎯 🏡 💼