On l’a répété à de maintes reprises, l’immobilier ralentit. Chez quelques-uns de nos voisins, des signes de repli se manifestent. Et chez nous ? Les prix de l’immobilier vont-ils vraiment baisser ?
1. Des taux d’intérêts « sous contrôle »
La hausse des taux d’intérêt a réduit l’activité du secteur immobilier aux yeux de certains investisseurs qui se sont réfugiés sur d’autres placements. Mais pas tous ! En effet, les taux d’emprunt ne peuvent pas plus que doubler en Belgique, contrairement à certains autres marchés plus « souples ». De quoi rassurer les investisseurs…
2. Le marché n’est pas surévalué
A en croire la BCE, le marché belge n’est pas « trop » surévalué, ce qui n’est pas le cas de quelques autres marchés européens. Les risques d’ « explosion de la bulle » ou de chutes des prix sont donc limités.
3. Acheter pour habiter
Le marché reste donc solide, car la plupart des acheteurs désirent un bien pour y habiter, tout simplement ! Dans une interview au journal Le Soir, Philippe Ledent, économiste chez ING, rappelle que le marché immobilier belge s’est mieux porté en 2008 en Belgique que dans les pays voisins, précisément parce que le Belge est prêt « à se serrer la ceinture […], même si les taux d’emprunt sont moins attractifs. » On est donc ici sur de l’émotionnel…
4. Une offre limitée de par des permis toujours plus complexes à obtenir
Paradoxalement, la lenteur de l’administration belge entretient également les prix de l’immobilier : Nicolas, architecte carolo actif un peu partout en Belgique, souligne la difficulté pour obtenir des permis d’urbanisme, notamment dans la capitale. Et lorsque le permis finit par accorder, c’est régulièrement au bout de longues et houleuses démarches… Tout ceci limite l’offre en biens neufs, ce qui soutient naturellement les prix des projets !
5. Un pouvoir d’achat supérieur
Enfin, même si au final, le Belge a clairement perdu en pouvoir d’achat, l’indexation automatique des salaires lui permet de mieux tenir le choc face à ses voisins. Attention toutefois : l’indexation automatique entraine un effet boule de neige qui risque de rendre la Belgique nettement moins compétitive au sein de certains secteurs que ses voisins, avec les risques de perte d’emploi que cela suppose…