La Belgique veut atteindre la neutralité carbone pour son parc immobilier d’ici 2050. Un chantier qui ne manque pas d’ambition et qui devrait coûter près de 300 milliards d’euros d’après le journal Le Soir.
160.000. C’est le nombre de logements à rénover chaque année en Belgique si l’on souhaite atteindre la neutralité carbone du parc immobilier belge d’ici 2050. C’est que comme les autres pays du Vieux Continent, la Belgique a entamé un vaste plan de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre afin de respecter la trajectoire fixée par l’Europe.
En la matière, c’est l’immobilier résidentiel qui fait figure de cancre. En effet, celui-ci est responsable de 13,8 % de l’ensemble des émissions en Belgique. Mais rénover 160.000 logements chaque année, soit un taux de rénovation de 3 %/an, semble compliqué voire impossible à atteindre. Converties en monnaie sonnante et trébuchante, ces milliers de rénovations équivalent à près de 300 milliards d’euros, soit à peu de choses près l’équivalent de ce que les Belges possèdent sur leurs comptes d’épargne.
L’Europe donne le ton !
Mais si l’horizon 2050 est trop ambitieux, cela n’empêche pas le secteur de multiplier les efforts pour répondre au défi climatique. On ne compte plus les initiatives prises par les promoteurs immobiliers mais aussi bon nombre de particuliers pour réduire les émissions de CO2 tout en mettant sur le marché des biens avec un PEB optimal. Et les autorités publiques donnent le ton à l’image de la Flandre qui oblige depuis cette année les propriétaires de biens mis en location à rénover leur bien énergivore.
Une chose est certaine, plus personne ne peut nier l’obligation de se mettre au pas de l’Europe. Une volonté à l’échelon continental qui se traduit progressivement dans nos régions et communes. Si celles-ci encouragent le citoyen à s’y mettre, grâce à des primes et des réductions d’impôts, elles vont aussi progressivement faire payer les mauvais élèves afin que tout le monde s’y mette.
Ouvrir Immovlan