L’Europe envisage de revoir sa directive PEB en prenant désormais en compte l’empreinte carbone du cycle de vie des bâtiments et plus seulement la consommation d’énergie liée à leur seule exploitation.
Est-on à l’aube d’une petite révolution en matière de calcul du certificat PEB ? Toujours est-il que les autorités européennes planchent sur une nouvelle méthode de calcul qui tiendra désormais aussi compte de l’empreinte carbone liée au cycle de vie d’un bâtiment alors que jusqu’à présent on se contentait de la consommation d’énergie que son exploitation générait.
Pour rappel, le secteur de la construction et l’immobilier de manière générale constituent de véritables gouffres énergétiques. Rien qu’à l’échelon européen, les bâtiments représentent 40 % de la consommation d’énergie et 36 % des émissions de gaz à effet de serre ! Sans surprise, face à l’urgence imposée par les changements climatiques, l’Union a pris des mesures pour parvenir aux objectifs de décarbonisation et d’amélioration des performances environnementales du bâti qu’elle s’est fixés.
Une nouvelle directive
En mars dernier, une proposition de nouvelle directive PEB a été votée par les députés européens. Celle-ci introduit plusieurs mesures innovantes dont la création d’un passeport de rénovation pour les bâtiments existants (une feuille de route reprenant les travaux de rénovation énergétique à entreprendre ainsi que l’impact environnemental de chaque intervention), l’introduction de la notion de confort dans le futur certificat de performance énergétique des bâtiments (la directive demande que le confort visuel, thermique et acoustique, ainsi que la qualité de l’air soient mesurés au sein de l’immeuble) ou encore l’homogénéisation des catégories de performance énergétique des bâtiments en vigueur dans les différents États membres (rien qu’en Belgique trois systèmes de certification PEB coexistent…).
Enfin, la biodiversité, l’utilisation de l’eau ou encore la mobilité douce sont aussi au cœur des préoccupations de la nouvelle directive PEB du Parlement européen. De quoi accentuer sa portée environnementale.