Le gouvernement bruxellois vient de s’engager à ce que d’ici 2033, il n’y ait plus aucun bâtiment disposant d’un PEB de type F ou G.
Le gouvernement Vervoort envisage une stratégie de rénovation du bâti encore plus ambitieuse que précédemment avec un objectif simple : interdire les passoires énergétiques d’ici dix ans. Les autorités de la capitale s’engagent de cette manière à ce que d’ici 2033, il ne subsiste plus de bâtiments souffrant d’un PEB de type F ou G. Ceux-ci devront, a minima, disposer d’un PEB de type E. Si ce n’est pas le cas, les propriétaires se verront infliger des amendes administratives. Mais ce n’est pas tout ! D’ici 2043, les PEB E et D seront à leur tout proscrits !
Et le bâti public ?
Il est lui aussi concerné par cette mesure. En effet, pour ce qui est du logement social, les mêmes objectifs seront avancés et fixés à 2030 et 2040. Pour les logements sociaux, on ne parlera pas en termes de PEB mais bien de performances énergétiques à atteindre, en termes de kWh. Une subtilité qui est rendue possible par le fait que grâce aux SISP (les sociétés immobilières de service public), les autorités disposent d’une vue plus fine que sur le bâti privé. Une initiative qui ne peut qu’être saluée sachant que certains logements sociaux sont dans un tel état que les factures d’énergie y dépassent souvent le montant du loyer !
Panique à Bruxelles ?
Si ces mesures, certes ambitieuses, ont de quoi inquiéter des milliers de propriétaires bruxellois, qui ne disposent pas des ressources suffisantes pour mettre leur logement aux normes, et ce malgré l’octroi de primes diverses, il en va de même pour les dirigeants de nombreuses SISP qui font état de leur inquiétude financière et remettent en cause la faisabilité du projet du gouvernement de rénover quelque 37.000 logements sociaux en Région bruxelloise.