Le Portugal ajuste sa politique fiscale envers les retraités étrangers. Qu’est-ce que cela signifie pour les Belges cherchant à investir ou à s’installer au soleil?
Le Premier ministre portugais, Antonio Costa, a récemment annoncé une modification majeure de la politique fiscale du pays. À partir de 2024, le Portugal ne renouvellera pas l’exonération fiscale accordée aux retraités étrangers. Cette décision vise à réguler le marché immobilier en pleine effervescence. "Maintenir une telle mesure à l’avenir reviendrait à prolonger une mesure d’injustice fiscale", a souligné Costa lors d’une interview à CNN Portugal.
Retour sur l’exonération
Depuis 2009, cette exonération était destinée aux étrangers passant au moins la moitié de l’année au Portugal. Jusqu’en 2020, elle était totale, mais les nouveaux arrivants bénéficient depuis d’un taux d’imposition réduit de 10%. Cette mesure, qui a été simplifiée en 2012, avait pour objectif d’attirer des capitaux étrangers, notamment face à la crise de la dette. Elle a séduit environ 10.000 personnes, dont de nombreux retraités européens, qui ont choisi de s’installer principalement à Lisbonne et en Algarve.
Implications pour les investisseurs belges
L’exonération fiscale, associée à d’autres incitations comme les "visas dorés", a contribué à une hausse significative des prix de l’immobilier au Portugal. Pour les Belges envisageant d’investir ou de s’installer au Portugal, il est essentiel de comprendre ces changements et leurs implications. Avec une augmentation de 78% du coût du logement entre 2012 et 2021, le marché immobilier portugais a connu une croissance rapide.
Face à cette dynamique, le gouvernement portugais a décidé d’adopter des mesures pour stabiliser le marché, notamment en mettant fin aux "visas dorés" et en imposant la location de logements vacants dans les zones à forte densité.