Bruxelles réforme sa législation sur l’hébergement touristique et entend sauver la cohésion sociale des quartiers…
Un projet d’ordonnance vise à actualiser une législation de 2014 jugée inefficace, où plus de 95% des hébergements touristiques fonctionnaient sans enregistrement. Le ministre-président bruxellois, Rudi Vervoort (PS), soulignela nécessité d’agir face à la hausse des locations touristiques d’immeubles entiers, provoquant un exode des habitants de certains quartiers et une pénurie de logements abordables. Cette situation menace, selon le socialiste, la cohésion sociale et le commerce local.
Des mesures pour préserver l’équilibre urbain
La nouvelle ordonnance maintient la nécessité d’obtenir une attestation de conformité urbanistique et de sécurité incendie. Elle vise aussi à respecter la répartition géographique des différentes affectations urbaines, en priorisant le logement dans certaines zones.
Quelques réserves, toutefois…
L’opposition, notamment le MR, la N-VA, et les Engagés, exprime des réserves. Ils réclament des auditions et doutent de l’efficacité des contrôles. Geoffroy Coomans De Brachène (MR) critique l’absence de régulation spécifique pour les nuisances sonores et la difficulté d’obtenir l’attestation de conformité. Mathias Vanden Borre (N-VA) et Christophe De Beukelaer (Les Engagés) remettent en question l’impact réel de cette régulation sur les petits exploitants et la hausse des loyers.
Un défi de taille
La réforme vise à équilibrer les besoins en logement et l’essor du tourisme, mais les défis restent importants face à un secteur en pleine mutation.