La grille des loyers : une arlésienne voulue par les partis de gauche en Belgique… Mais une réalité chez nos voisins, notamment à Paris ! Toutefois, le système compte des failles exploitables.
À Paris, l’encadrement des loyers, introduit par la loi Elan en 2018, vise à protéger le pouvoir d’achat des locataires dans les zones tendues. Les propriétaires ne doivent pas dépasser un plafond fixé par mètre carré, ajusté selon divers critères comme l’année de construction ou le nombre de pièces. Techniquement parlant, on parle d’une marge de 20% maximum au-dessus d’un loyer de référence.
Les failles du système
Malgré de bonnes intentions, des failles subsistent. Aziliz Gautier-Guegan, experte en droit immobilier, souligne dans le Figaro que le système permet parfois d’ajouter des compléments de loyer (notamment si le bien dispose d’une caractéristique remarquable, comme une piscine, une vue extraordinaire, des finitions fabuleuses…) à justifier. "C’est la faille de cette loi", déplore-t-elle, en mentionnant que cela permet à certains propriétaires de revenir au montant du loyer avant la réforme.
Droits des locataires et recours légaux
Les locataires peuvent demander le remboursement du trop-versé si le loyer dépasse le plafond légal. Cela commence par une tentative à l’amiable, suivie par une démarche auprès de la Commission de conciliation et potentiellement, un tribunal. Aziliz conseille de prendre un avocat dès le début en raison des subtilités, notamment des délais.