La transition énergétique est freinée par le coût de l’électricité en Belgique. De plus en plus de voix s’élèvent en faveur d’un tax shift à l’échelle nationale ! De quoi parle-t-on au juste ?
Les pompes à chaleur sont considérées comme essentielles à la transition énergétique. Hors, la Belgique peine à les promouvoir. En cause : un déséquilibre des prix entre l’électricité et les combustibles fossiles, rendant les solutions durables économiquement désavantageuses. "En Belgique, l’électricité est 3,8 fois plus chère que le gaz", indique Jozefien Vanbecelaere de l’European Heat Pump Association (EHPA), à Livios. Pour rendre le chauffage durable financièrement attractif, ce rapport de prix devrait idéalement être de 2,5.
La Belgique en retard !
La Belgique est en retard comparée aux pays nordiques, où les pompes à chaleur sont largement déployées. En Belgique, seulement 12 pompes à chaleur sont installées pour 1 000 ménages, contre 69 en Finlande. La raison ? Plusieurs causes sont régulièrement évoquées, comme un réseau de distribution de gaz très développé et une charge excessive sur la facture d’électricité. "Plus vous utilisez d’énergie verte, plus vous payez cher", déplore Jozefien Vanbecelaere.
Ce qu’il faudrait donc, c’est un tax shift, glissant la pénalisation fiscale de l’électricité vers les énergies fiscales. Avec bien sûr, des mesures d’accompagnement pour les ménages les plus fragiles. Pour rappel, l’Europe vise l’élimination progressive des chaudières fossiles d’ici 2040. Le chantier est donc urgent ! Si la Flandre a déjà pris des mesures en ce sens, la Wallonie reste toutefois encore à la traîne. Il est toutefois vrai que cette dernière doit composer avec une réalité économique et géographique très différente.