L’Institut professionnel des agents immobiliers (IPI) a sorti les gros moyens en 2024 : 847 dossiers ouverts pour exercice illégal de la profession, soit une hausse de 15 % par rapport à 2023. Pourquoi cette explosion ? Une digitalisation efficace qui a boosté les capacités de contrôle, mais aussi… un flair aiguisé pour les faux profils !

Car derrière ces chiffres se cachent des faux agents, parfois bien rodés, souvent hors la loi, et toujours problématiques pour les consommateurs. L’IPI ne rigole pas : il dispose d’un service interne… avec détectives privés ! Si, si.
Rapports à gogo, condamnations à la clé
En 2024, les détectives ont pondu 755 rapports d’inspection, soit 200 de plus que l’année précédente. Les signalements viennent aussi bien du public que des vrais pros. Heureusement, 577 dossiers ont pu être classés : pas d’arnaque, juste des situations légales mal comprises (salariés d’agences, syndics copropriétaires…).
Mais tout n’est pas rose : 270 dossiers restent en attente d’enquête, et dans 5 % des cas, la justice a été saisie. Résultat : 12 condamnations en faveur de l’IPI, avec des sanctions salées – jusqu’à 5.000 € par jour d’infraction. Enfin, l’IPI a mené 695 contrôles proactifs, soit une hausse de 17 %. Conséquence : 174 membres ont reçu un petit rappel à la loi, et 66 agents ont dû s’expliquer devant la chambre disciplinaire.