Le certificat PEB pourrait bientôt devenir obligatoire pour tous les logements, et pas seulement en cas de vente ou de location.

Aujourd’hui, seuls les propriétaires qui louent ou vendent un bien doivent présenter le fameux certificat de performance énergétique. Mais selon une récente étude du Conseil central de l’Économie (CCE), relayée par De Tijd et L’Echo, ce système ne suffit plus. Bruxelles a déjà pris les devants : d’ici 2030, chaque logement devra être certifié, avec des objectifs précis pour 2033 (minimum PEB E) et 2045 (PEB C). La Flandre et la Wallonie, elles, n’ont pas encore sauté le pas. Mais le CCE propose d’élargir l’obligation à tout le pays, même si le logement n’est ni vendu ni loué.
Un certificat… mais plus malin
Problème actuel : le certificat PEB ne mesure qu’une consommation théorique, loin parfois de la réalité quotidienne. Le CCE appelle donc à une réforme et une harmonisation entre Régions. Sans oublier un soutien financier, car ce papier officiel a aussi un coût.
Des rénovations astronomiques
Derrière le PEB, se cache un défi colossal : rénover le parc immobilier belge. Selon Febelfin, la Banque nationale et la Commission européenne, la facture grimpe à 350 milliards d’euros d’ici 2050. Soit entre 65.000 et 80.000 euros par logement. Pas étonnant que 73% des ménages trouvent l’obstacle infranchissable. Les 27% restants ? Même eux hésitent, par manque d’info, de financement… ou tout simplement de motivation.
Wallonie : mission rénovation express
En Wallonie, un million de logements privés devront atteindre le niveau PEB A en 2050. Pour y arriver, il faudrait tripler le rythme des rénovations annuelles : passer de 1% à 3%, soit environ 45.000 logements par an. Autant dire que le chantier est immense, tandis que les primes ont disparu…