Après deux années marquées par une incroyable envolée du marché, que nous réserve l’année 2023 ? Quelles seront les tendances d’un marché marqué à la fois par la crise énergétique et par l’envolée des taux hypothécaires ?
Le PEB
Le PEB est devenu la sacrosainte valeur déterminante. Il y a quelques années, la plupart des acheteurs n’en avaient que faire, il était même souvent raillé par certains propriétaires qui le tournaient en ridicule, arguant une étude franchement « approximative » de l’isolation du bien !
Aujourd’hui, le discours est tout différent. Que l’on y croit ou non, le PEB détermine tout. Pour les acheteurs désireux d’y habiter, il est pris nettement plus au sérieux : cette fois, le PEB est perçu comme un indicateur du budget énergétique. Pour les investisseurs, il est capital : un mauvais PEB, c’est l’impossibilité d’indexer le loyer ! Nulle surprise dès lors, que les biens armés d’un bon PEB (entre A et C, voire D), soient nettement plus chers que les autres : certains agents parlent d’une vente 25 % plus rapide et d’une solide plus-value.
Location
Le marché de la location va probablement avoir des ailes. Inutile d’être grand devin pour l’anticiper : les banques sont devenues très strictes sur l’octroi de crédit, l’immobilier est toujours plus cher, le pouvoir d’achat est en berne et, pour couronner le tout, les taux sont à la hausse ! Les primo-acquéreurs vont donc se réfugier sur le marché de la location, faute d’alternative… Une tendance qui répond aux envies d’un public plus jeune : profiter de l’instant sans poser définitivement ses valises.
Chauffage
La crise énergétique que nous connaissons actuellement a jeté un froid sur le gaz. Selon la région, le raccordement au gaz sera d’ailleurs interdit à plus ou moins brève échéance ! Tant les locataires que les propriétaires voient donc d’un mauvais œil une maison équipée d’une chaudière au gaz, fusse-t-elle à condensation ! La pompe à chaleur, elle, a le vent en poupe. C’est la solution principale qui se dessine, même si des alternatives restent possibles, à l’instar de la biomasse, par exemple… Rappelons toutefois qu’une pompe à chaleur n’est réellement efficace et économe que lorsqu’elle est doublée d’une bonne isolation, ainsi que de panneaux photovoltaïques.