Entre les relevés de données et les échanges de celles-ci avec le gestionnaire de réseau, l’arrivée du compteur intelligent ne fait pas que des heureux.
Qu’on les appelle smart meters, compteurs intelligents ou encore compteurs numériques, ceux-ci sont capables de recevoir mais aussi de transmettre des données à distance, principalement relatives à notre consommation d’électricité. Ces compteurs ont aussi pour but de mieux gérer les flux de consommation sur le réseau. Techniquement, ils transmettent les données propres à chaque consommateur au gestionnaire de réseau soit par la téléphonie mobile, soit par des ondes propagées via le réseau électrique.
Quelles données sont communiquées ?
Ces compteurs enregistrent dans une mémoire intégrée, selon un protocole prédéfini, la puissance électrique prélevée ainsi que les quantités d’électricité consommées à différents moments de la journée, tout au long de la semaine. Ces données sont ensuite transmises au gestionnaire de réseau. Ils peuvent aussi être contrôlés et vérifiés à distance par ce même gestionnaire (ce qui évite une intervention humaine pour le relevé de tous les compteurs du pays). Enfin, ils peuvent envoyer un signal d’alarme au gestionnaire en cas d’ouverture de l’appareil ce qui permet d’éviter les tentatives de fraude.
Où en est-on en Belgique ?
Actuellement, les compteurs intelligents sont loin de dominer le marché belge. On trouve principalement ceux-ci auprès des détenteurs de panneaux solaires, de voitures électriques ou encore dans les constructions neuves. Pourtant, l’Europe impose désormais leur utilisation partout sur le continent et donc également en Belgique. Le déploiement très progressif de ceux-ci dans le Royaume a débuté il y a quelques années. À la manœuvre, les gestionnaires de réseau de distribution locaux qui se plient aux cadres réglementaires édictés par les Régions.
Sans surprise, les choses vont plutôt bon train en Flandre, avec environ un ménage sur trois qui sont d’ores et déjà équipés (2.100.000 sont connectés au réseau). La Région flamande vise les 80 % de ménages équipés en 2024. L’objectif est le même à Bruxelles et en Wallonie, mais en 2030 seulement. Concrètement, cela donne dans le sud du pays environ 155.000 compteurs installés et seulement 40.000 à Bruxelles.
Autre différence, et non des moindres : au nord, on installe des compteurs communicants pour l’électricité et le gaz, alors qu’ailleurs ce ne sont quasiment que des compteurs pour l’électricité. Une situation qui frôle l’absurdité… Bienvenue en Belgique !