Le gouvernement bruxellois a dressé une liste de dates butoirs très contraignantes et rapprochées pour arriver à sa transition énergétique. Un pari impossible ?
À Bruxelles, le logement est secoué par une crise qui ne cesse de s’aggraver. Si les autorités ont tenté de redoubler d’efforts pour limiter les effets de cette crise sur les populations vulnérables, force est de constater que les résultats ne sont pas glorieux : les listes d’attente pour un logement social continuent de s’allonger ! La loi du marché immobilier ajoute une pression supplémentaire, rendant l’accès au logement encore plus difficile pour de nombreux Bruxellois. Les prix sont élevés, les taux aussi et surtout, les conditions d’octroi de crédit rendent l’acquisition quasiment impossible pour nombre de jeunes et moins jeunes… Quant aux loyers, ils suivent évidemment la même évolution.
Défis énergétiques imminents
En plus des défis liés au marché du logement, Bruxelles doit faire face à des exigences croissantes en matière de performance énergétique. Selon la déclaration du gouvernement Vervoort en 2019, la stratégie Renolution vise une rénovation énergétique massive pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Cependant, bien que les primes à la rénovation aient augmenté, stimulant ainsi les rénovations, les besoins restent colossaux et les fonds sont de plus en plus limités ! En effet, les finances de la région ne sont pas au top, tandis que le chantier est colossal et le tout est rythmé par une population pas toujours très argentée, des services urbanistiques croulant sous la partie administrative et surtout, un cruel manque de main d’œuvre ! Un sacré cocktail et un terreau pas franchement fertile… Et on vous épargne les détails dans le cas des copropriétés, dont les réunions de copropriétaires peuvent parfois se révéler fort houleuses…
Les dates à retenir !
La récente réglementation renforce les mesures de performance énergétique des bâtiments. D’ici 2033, les bâtiments les moins performants (PEB F et G) devront être rénovés, et d’ici 2045, il faudra améliorer les bâtiments classés D et E. En outre, chaque bâtiment à Bruxelles devra avoir un certificat de Performance Énergétique du Bâtiment (PEB) d’ici 2030, sous peine de grosse amende. Ce dernier est, en outre, appelé à évoluer fortement : en ce moment, c’est franchement la pagaille car selon votre certificateur, votre PEB sera plus ou moins réaliste ! On nous promet davantage de sérieux à l’avenir, ainsi que des mesures plus strictes… La conséquence ? Le PEB n’étant valable que 10 ans, votre prochain PEB sera probablement moins bon que l’actuel. Wait and see…